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LA GÉNOMIQUE, FUTUR PROCHE OU LOINTAIN ?

LA GÉNOMIQUE, FUTUR PROCHE OU LOINTAIN ?

Maestro Desse (CONTHARGOS)

Cette discipline scientifique, déjà largement utilisée par les éleveurs de bovins laitiers est de plus en plus d’actualité maintenant que le génome équin a été séquencé.
Le site équipédia fait un point très instructif des connaissances en la matière et nous en recommandons la lecture pour vous familiariser avec des concepts et des acronymes qui vont entrer dans le langage courant comme SNP, transcriptomique, protéomique, etc...

Dans un futur tellement proche que c’est déjà le cas, la génomique est utilisée pour les confirmations de paternité (typages ADN) et pour ladétection de gènes associés à des maladies comme le syndrome du poulain fragile ou bien encore la prédisposition accrue aux myosites, etc....

Il est plus que probable que les différents projets conduits en Europe actuellement vont permettre de prévoir les prédispositions physiologiques à l’ostéochondrose.

La technologie des puces à ADN est sur le point de permettre très rapidement de déterminer les agents pathogènes associés à un avortement et d’améliorer la prophylaxie du reste du troupeau.

La transcriptomique permet de mesurer la production d’ARN messager à partir de l’ADN et de distinguer les gênes « utilisés » des gênes « silencieux ».
La protéomique étudie la synthèse des protéines induite par les ARN messagers.

Derrière ces notions scientifiques les interrogations concrètes des éleveurs apparaissent plus simples : 
- Pourra-t-on demain, prévoir la prédisposition à la performance d’un poulain ?
- Pourra-t-on demain, savoir si un reproducteur (mâle ou femelle) porte et transmet les gènes de prédisposition à la performance ?

Les conséquences économiques des réponses à ces questions sont évidentes.
Une première étude conduite par Anne RICARD sur plus de 900 étalons, baptisée JUMP SNP, a consisté à mesurer si la génomique permettait deprédire mieux que la simple étude des pedigrees la valeur génétique d’un reproducteur.

Les premiers résultats n’apportent pas d’outils concluants de prédiction mais laissent augurer de progrès des connaissances en augmentant la taille des bases de données et en précisant les critères mesurés.

Ces interrogations sont reprises dans le projet SOGEN, conduit par l’IFCE avec le soutien de la SHF et du Stud-book SF. Il vise dans un premier temps, à rechercher des liens entre la locomotion, la morphologie et la performance et, dans un deuxième temps, à rechercher les gènesresponsables des caractéristiques de morphologie et de locomotion retenues comme favorables à la performance. Des milliers de génotypages de jeunes chevaux sont actuellement en cours pour former une banque de données susceptible d’aider à répondre à ces interrogations.

Dans le cadre de notre programme PAX nous suivons avec énormément d’intérêt ces travaux qui sont susceptibles de nous conforter ou de nous interpeller sur le bornage des « zones souhaitables » contenues dans notre algorithme.

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